Après avoir peint plusieurs années à partir de mes photos de randonnées en montagne, je mets de côté l’image de documentation et je fais confiance à mes connaissances de peintre paysagiste.
Dans l’abstraction complète, mon point de vue de randonneuse émerge tout doucement. À partir de beaux grands coups de truelle, j’abandonne les automatismes. Je me laisse guider par des effets suggérant des parois rocheuses, des montagnes et des collines.
Ce processus créatif unifie la réalité extérieure et le sentiment intérieur. De cette façon, j’atteins mon objectif d’exprimer véritablement la connexion entre l’homme et la nature.
C’est seulement lorsque mon paysage est terminé que je sais où se situera mon randonneur. L’emplacement du personnage se précise selon la composition picturale, la perspective ou l’intention du message à apporter. Le marcheur vient animer le paysage et donne l’échelle de grandeur. Il exprime soit un sentiment de quête ou l’état d’une parfaite communion avec la nature.
La marche en montagne apporte cette volonté d’avancer pour s’élever vers de nouveaux horizons. Cette réflexion m’habite ensuite dans mon cheminement artistique. Plus j’avance sur mon sentier et plus mon paysage évolue.