Diane Goyette


 

 

DÉMARCHE ARTISTIQUE

D’aussi loin que je me souvienne, je suis une artiste. D’abord, le théâtre m’a habitée. Du coup, un monde imaginaire s’est offert à moi et ne me quittera plus. Je me voyais déjà noble chevalière, en train de galoper dans mes beaux vallons de l’Estrie où j’ai grandi, avec mon cheval imaginaire.

Ma soif de liberté me pousse sans cesse à l’aventure, sur des chemins souvent non traditionnels et parfois hasardeux qui m’ont néanmoins façonné telle que je suis.

Toute forme de création m’a toujours fascinée : poésie, littérature, sculpture, céramique, émail… De tout temps, mes mains et ma tête veulent créer.

Il m’a fallu du temps et beaucoup de réflexion avant de choisir une seule voie de création. Tout m’intéressait et je me sentais capable de relever beaucoup de défis. C’est ce que j’ai fait avant de m’adonner à temps plein à la peinture.

D’abord, l’huile et le dessin auprès des Grands Maîtres furent mes leitmotivs : jusqu’à ce que la technique prenne trop de place et m’étouffe! De retour pour un certificat à l’université, j’essaie de me déprogrammer, de me laisser habiter par moi-même… C’est loin d’être facile et je me sens déchirée. Je décide de passer à l’acrylique pour m’aider à oublier mes patterns.

Je fais le vide, j’explore de nouvelles couleurs chaudes, j’apprends comme une autodidacte cette fois-ci. Des formes et des masses se précisent; le mouvement prend son essor sur la toile.

Le sujet apparaît : le cheval dans toute sa liberté, sa simplicité, sa douceur et sa fougue!

Le monde équestre devient donc mon monde de prédilection.

Possédant des chevaux depuis plus de 30 ans avec lesquels j’ai parcouru le Québec pour y retrouver des petits coins sauvages et avide de voyages d’aventures équestres en Amérique du Sud et en Afrique, notamment, je peux dire que je connais mon ami.

Je l’aime quand il bouge et son côté rebelle et inatteignable me surprend encore. Mais j’adore sa douceur et sa façon de nous ressentir. Cette passion que j’ai pour cet animal, j’essaie simplement de la transmettre dans mes toiles, aussi simple que ça! J’ai donc découvert que l’on peint ce que l’on est.